Ce matin-là, le corps a dit stop

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4 minutes

Je ne suis rien...
À peine un épiphénomène de ce qui se trame depuis plus d’un an.
Et pourtant… nous sommes de plus en plus nombreux à être ces petits “riens” que l’on nomme, poétiquement, burn-out.

Un matin, il s’est produit l’impensable.

Le réveil a sonné, comme toujours.
J’ai voulu l’arrêter, me lever, partir travailler.
Mais quelque chose en moi s’est brisé.

Mon corps ne bougeait plus.
J’avais beau hurler intérieurement : “Lève-toi ! Bouge !”.
Rien.
Seulement mes pensées qui tournaient à vide, en conjectures absurdes.

J’avais toujours dit oui.
Toujours voulu être à la hauteur.
Travailler tôt, tard, week-ends compris.
J’avais toujours cru que c’était normal.

On me disait : “Tu ne sais pas dire non !”.
Mais quand je le disais, on me répondait : “Oui, mais pas cette fois”.
Alors j’ai fini par abandonner.
Et j’ai dit oui. Toujours.

Ce matin-là, mon corps a dit non.
Un non radical. Définitif.
Il m’a laissé là, gélatine inerte collée à mes draps.

Honte.
Moi, le perfectionniste, le fiable, l’indispensable… réduit à rien.
Moi qui ne voulais jamais décevoir.
Eux ne s’en rendaient-ils seulement compte ?
Je doute.
Ils savaient pointer ce qui manquait. Mais pour dire merci ? Jamais.

Alors je recommençais. Encore et encore.
Pour ne pas décevoir.
Jusqu’à m’oublier.
Jusqu’à ne plus rien ressentir… ou du moins, le croire.

Mon corps m’avait pourtant prévenu.
La fatigue.
Les douleurs, tête, dos, ventre.
Le sommeil qui me fuyait.
Mon médecin qui me disait : “Levez le pied”.
Mais comment aurais-je pu ? Je devais tenir.

Et puis, ce matin-là… j’ai cessé de tenir.
Le corps a dit stop.
Et j’ai compris : j’étais arrivé au terminus de l’épuisement professionnel.

 

 

Une histoire singulière… et collective

Ce récit n’est pas isolé.
Depuis la crise sanitaire, nous avons entendu mille variantes de ce même effondrement. Télétravail, isolement, accumulation de tâches, perte de sens… Tout s’est accéléré.
L’épuisement professionnel est devenu une réalité trop familière.

 

 

Depuis 20 ans, un engagement : comprendre et agir

Au sein de PARRHESIA, depuis 2002, nous intervenons dans le médico-social et les entreprises.
Notre conviction : il ne suffit pas de parler de “bien-être”.
Il faut apprendre à reconnaître et éviter les situations de fragilité.
Il faut se manager, individuellement et collectivement, pour durer, travailler avec plaisir, et préserver l’humain dans la performance.

Notre démarche repose sur un triptyque :

  • Comment cela se vit (témoignages, expériences, signaux faibles).

  • Comment comprendre (les mécanismes, les 5 ressources /. charges : physiologique, mentale, émotionnelle, sociale, spirituelle).

  • Comment agir (prévenir, ajuster, traiter, reconstruire).

 

 

Pour que plus jamais…

Car la vraie question n’est pas seulement : comment éviter l'épuisement ?
Mais : comment bâtir des environnements où l’on peut se tenir debout, ensemble ?..

C’est ce que nous faisons, avec vous.
Et c’est ce que nous continuerons à faire, pour qu’aucun “ce matin-là” ne se termine au terminus.

 


Sophie GIRARD &


Jean-Olivier ALLEGRE


Philosophe (toujours), consultant (très souvent), veilleur (autant que possible)

Tags
fragilités épuisement management

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